Une nouvelle pousse

Le soleil déclinait paresseusement dans la pureté d'un ciel uniformément bleu, comme s'il avait voulut prolongé davantage cette fin d'après-midi et épuisé de son regard radieux l'atmosphère lourde qui régnait ci-bas. L'été était arrivé avec une oppressante chaleur, une moiteur langoureuse qui étreignait les corps pour les abandonné grisés aux rayons brûlant d'un astre cruel. Nulle plante, nul animal, nul être n'échappait à cette douce indolence, gorgé de soleil, endormi de paresse, écrasé de chaleur.

Pourtant dans cette fournaise édennique, une jeune fille n'avait pas fuit l'ardeur de l'été. Elle portait avec dignité une chemise longue au blanc délavé rendu beige s'arrêtant au dessus du genou. Des bottes en daim, marrons, remontaient jusqu'à celui-ci, ne laissant guère sa chair dénudée et fragile à la morsure d'un soleil avide. Une ceinture tressée soulignait une taille fine à laquelle se trouvait une petite dague sans grande valeur. L'ensemble donnait l'impression d'une sauvageonne habituée à vivre au grand air malgré sa peau de nacre et sa constitution maigre. Ses cheveux avaient certainement été châtains dans sa jeunesse puisque quelques mèches de cuivre subsistaient encore dans une parure d'or à l'enchevêtrement complexe dont le joailler était le soleil. Aux travers de ces mèches brillantes et désordonnées, son regard était allumé d'un éclat sauvage et fragile, un mélange curieux de colère, de peur et d'espoir qui ne semblait jamais la quitter. Ses yeux avaient la couleur étrange d'une eau boueuse reflétant un ciel d'orage et leur intensité avait la profondeur des puits insondables. Son visage était fidèle à son allure, renfermé mais d'une grande beauté, il semblait la placer sur un pied d'estale inaccessible mais où elle subsistait à la vue de chacun. Ses mains et ses bras portaient de petites éraflures, de petites griffures qui laissaient de fines cicatrices blanchâtres qui s'estompaient puis finissaient par disparaître.

A ses pieds, un jeune chat adoptait son attitude, prudent et vulnérable dans ce terrain inconnu mais curieux de le découvrir. Son animial avait la couleur cuivrée du blé sauvage ou du maïs dépérissant sous la sécheresse. Ses pattes, sa queue, son museau étaient d'un noir brillant qui lui donnait du caractère et son poil lisse et propre lui donnait l'apparence d'être fin et agile. Ensemble, ils parvinrent devant la porte imposante d'un bâtiment qui projetait une ombre salutaire dans la lumière descendante. Doucement, la jeune fille l'entrouvrit et se glissa à l'intérieur avec le même mouvement félin que son animial. Parvenue dans ce hall inconnu, elle se sentit déraciné mais le chat se frottant câlinement contre sa jambe lui redonna courage. Elle posa un vieux sac en toile qui contenait ses quelques affaires. A la voir si démunies, personnes n'aurait jamais pensé qu'elle avait hérité d'une fortune substantielle. Elle fit quelques pas et décida d'appeler tout en admirant la beauté des lieux qu'elle trouva néanmoins trop minéral.

- Il y a quelqu'un ?

Térélien Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 31/12/2007

Une pie, un peu plus grosse que les pies ordinaires, voletait dans les environs et entendit la demande de la jolie jeune fille, qui était observée par Lirya depuis quelques instants. Plus loin, un jeune garçon courrait. Son animial l'avait semé. Il portait ses habituels vêtements abimés et cachés par sa belle cape émeraude, assortie à ses yeux. Il songeait à changer la couleur chocolat de ses cheveux. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait plus fait. Il aimait canger mais ne savait pas quelle couleur prendre. Donc, il restait comme ça pour le moment. Il voulait sortir, maintenant que le soleil ne risquait plus de lui donner insolations et coup de soleil, mais Lyria lui avait passé devant et l'avait obligé à lui courir derrière. Lorsqu'il apèrçut la sihouelette de son oiseau, il entendit le cri de la jeune fille et voulu lui répondre, mais avec son carnet, ce n'était pas évident. Reprenant son souflle, il laissa donc Lirya brailler à sa place. Chose qu'il regretta vite.
- Je suis la, moi, Lirya, l'unique, fantastique, magnifique Lirya ! Et je suis accompagnée de Roxy, mon petit Térelien attitré !
Sentant le regard brûlant du " petit térelien " , Lirya s'envola près de la jeune fille. Roxy déscendit les marches à toutes allure, faisant cependant bien attention à ne pas se prendre les pieds dans sa cape. Il vit alors la jolie jeune fille et un adorable petit chaton, qu'il jugea comme étant son Animial. Mais bon. Lirya ne s'attendant pas à une telle vitesse du petit garçon, elle se retrouva enfermée dans la main de celui-ci. S'excusant mentalement, elle repris donc ce qu'elle avait dit.
- Euh.. Oublie ce que j'ai dit à la fin. Voici Roxas, mon térelien attitré, donc.

Roxas relacha alors sa pie et prit son carnet, sur lequel il écrivit quelques mots à l'adresse de la jeune fille, qu'il ne tutoyait pas, contrairement à son familier.
Et vous, qui êtes-vous ? Je peux vous ramenez dans votre maison, si toutefois vous êtes du même élément que moi.
[Navrée, c'est pas très long..]

Kelly était désarçonnée par la familiarité arrogante mais pleine d'humour que lança une pie en se précipitant vers eux, rapidement suivie par un jeune garçon qui la poursuivait. La chose fit sourire Kelly d'un sourire triste, en observant leur taquinerie complice. Toute cette agitation n'était en revanche pas du goût de Shani qui appréciait mal de voir des inconnus lui foncer dessus. Il cracha à l'encontre de la pie, son poil se hérissa et il feula avec violence. Aussi s'estima-t-il parfaitement heureux lorsque le garçon attrapa la pie dans son poing. Lui-même sauta dans les bras de Kelly en quête de réconfort et surtout pour garder la pie à l'œil. La jolie jeune fille lu avec attention le message de Roxas avant de lui répondre :

- Je suis Térelienne comme toi et je m'appelle Kelly. Lui c'est Shani.

Elle était contente d'avoir quelqu'un pour la guider dans ce lieu inconnu même s'il semblait un peu excentrique ou du moins était-ce l'impression que donnait son animial. Elle avait été d'autant plus heureuse que son apparence ne risquait pas de choquer puisque lui-même portait des vêtements déchirés. Plus timidement, elle reprit la parole tandis que Shani commençait à ronronner faiblement :

- Oui, je veux bien que tu me ramènes dans notre maison.

Térélien Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 31/12/2007

Roxas regarda Lirya qui volait autour d'eux, tout en jetant un oeil méfiant au chat qui n'avait pas eu l'air ravi de la voir. Tant pis pour lui, il n'avait qu'à pas l'aimer. Mais le message de Roxas, qui lui demanda de partir devant, fut compréhensible par cette raison. Mais c'était surtout qu'il était énnérvé à cause du fait que son familier aie donné son surnom, qu'elle avait trouvé elle-même et qu'il était loin d'aprécier, à cette nouvelle jeune élève. Donc, il regarda sa pie partir, soulagé de ne plus l'avoir à ses côtés mais aussi peu rassurer d'un autre sens, car il n'avait pas l'habitude d'être seul. Il ne fallait pas oublier qu'il n'avait que 9 ans et que, par conséquent, même s'il savait se montrer très débrouillard, il avait souvent besoin d'aide. Donc, le jeune garçon était un peu déboussolé par l'absence de son familier. Il s'efforça de le cacher, bien entendu. Donc, il s'excusa pour Lirya, en utilisant le tutoiement cette fois, puisque la jeune fille l'utilisait aussi.
Excuse-moi, Lirya est vraiment trop excessive.. Suis-moi.
Et, petit sourire rapide sur les lèvres, il se retourna, veillant à ce que la demoiselle le suivait. Si elle voulait, elle pourrait engager la conversation.. Sinon, leur trajet se ferait dans le silence. Il était surpris qu'elle n'aie pas relevé le fait qu'il lui parlait au travers d'un carnet.

Kelly le scruta de ses grands yeux. Depuis toujours elle avait l'habitude de la différence et des choses étranges. De fait, une tolérance naturelle s'était développée chez elle. On aurait pu la croire blasée mais c'était loin d'être le cas. La jeune fille était simplement elle-même, singulière. Shani était particulièrement calme dans les bras de la jeune fille ce qui était inhabituel puisque Kelly était rarement d'une humeur aussi posée. Elle commença à suivre Roxas en notant qu'il souriait et que donc elle ne le mettait pas mal à l'aise. Elle savait que parfois son caractère torturé et son comportement la mettait hors normes et souvent la mettait à l'écart des autres. Tant pis, cela ne faisait que renforcé son lien particulier avec la nature. Elle hésitait à interrompre le garçon dans sa marche craignant de l'ennuyer en paroles inutiles mais elle finit par s'y risquer :

- Cela fait longtemps que tu es ici ?

Compte tenu de son jeune âge, elle en doutait, mais elle s'était souvent demandé si son arrivée tardive à l'Académie lui porterait préjudice. Certes son grand père lui avait apporté un enseignement brillant compléter par ses prédispositions mais elle ignorait la vie en communauté et encore moins ce que signifiait suivre des cours. Cela l'inquiétait un peu et Kelly espérait que sa solitude habituelle ne serait pas un obstacle à son intégration .

Térélien Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 31/12/2007

Etant habitué à comuniquer par écrit, Roxy savait écrire en marchant. Au moment même ou il s'était retourné, ilavait cesser de sourire, pour garder son air habituellement triste. Trouvant qu'il faisait un peu froid, il ressera sa belle cape sur lui. Et il entendit la jeune fille lui adresser la parole. Bien bien. Il inscrivit donc sa réponse sur son précieux carnet et le fit passer au dessus de sa tête, histoire que Kelly puisse lire aisément.

Non, peut-être un mois ou deux.. En tous cas, le temps passe très vite ici.

Il s'empecha de penser que le temps passer plus vite que quand il était seul, dans sa grotte, ou encore que quand il se faisait teindre les cheveux. A ces moment la, la detresse d'avoir perdu l'être le plus cher à ses yeux était si grande - elle l'est toujours, mais il la contrôle désormais - que le jeune garçon sentait le temps passer a une lenteur indéfinissable. Donc, il était triste. Ses tristes pensées furent cependant intérompues par une voix qui raisonna clairement dans son ésprit. C'était Lirya qui lui disait qu'elle était allée dans la salle commune. D'accord. Bon. Il éspérait juste qu'il n'y avait personne dans cette salle, que personne ne subisses son familier et le fasses, encore une fois, mourir de honte.

» Une nouvelle venue